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Léandre-Alain Baker I Filmographie I Emission Valeur Relative

« Il y a quelque chose qui vous dépasse dans le cinéma, c’est une fascination, c’est un entonnoir,
 c’est à la fois le pire et le meilleur. » (Jean-Jacques Beineix)


Léandre-Alain Baker (Cinéaste)

L’émission Valeur Relative reçois un cinéaste.

Il est originaire de la République Centrafricaine.

On trouve dans sa filmographie de nombreuses productions : des courts, des longs métrages, et des films documentaires 
tels que, 
Yolande ou les blessures du silence ou encore, les fiancés d'Imilchil.

Son premier long métrage « Ramata » est une adaptation du livre de l’écrivain Abasse Ndione avec un casting
à faire pâlir un grand nombre de cinéastes : Katoucha, Ibrahima Mbaye, Vicktor Lazlo, entre autres.

Le cinéaste Léandre-Alain Baker a accepté de partager avec nous son amour du 7ème art, et la vision qu’il se fait d’un monde cinématographique de plus en plus confus.

« Le cinéma est une arme miraculeuse, il faut la prendre pour créer et faire des choses sans haine ». (Euzhan Palcy)

Léandre est un cinéaste aux multiples facettes ; puisqu’à lui seul,
 il porte plusieurs casquettes
 à savoir : 
acteur, réalisateur, romancier, préfacier, producteur, poète, scénariste, j’en passe...

Dans cette interview, le cinéaste fera part de sa technique pour porter autant de casquettes sans prendre le risque de s’y perdre.

Avec ces deux expériences, acteur et réalisateur, dans tous les cas, il en sort que sa préférence reste tout de même la réalisation.

Le cinéaste reviendra longuement sur les films dans lesquels il est intervenu en tant qu’acteur et aussi sur ses expériences les plus marquantes de sa vie de comédien.

Et en tant que metteur en scène, le cinéaste accepte de revenir sur les intentions cachées derrière ses différents films et leurs anecdotes en voici quelques références concernant sa filmographie :

En 1993 il réalise Un Pygmée dans la baignoire...

En 1995 il tourne La Couture de Paris...

En 1999, il sort un autre court-métrage qui a pour titre : Au Bout du couloir.

En 2005 il réalise, les oranges de Belleville un plan séquence
De 5 minutes...

Ensuite,
 dans la catégorie documentaire, en 2004, on lui doit : Diogène à Brazzaville, un portrait édifiant sur l’écrivain et poète Sony Labou Tansi.
 Le cinéaste, dans cette interview y parlera de ce qui lui plaisait tant en la personne de Sony Labou Tansi 
Et surtout, pourquoi disait-on de ce dernier qu’il était le Molière africain.

Dans la même année, probablement pour ne pas faire de jaloux
, Léandre-Alain Baker consacre un autre film documentaire
 à cette autre grande figure de la littérature africaine, Tchicaya U’Tam’si.

« La petite feuille qui chante son pays »

Au cinéaste d’apporter des éclaircissements sur des points de divergences entre ces deux grands esprits littéraires. Car, on a l’impression d’avoir affaire à deux grands écrivains qui se ressemblent beaucoup :
 Sony Labou Tansi et Tchicaya U’Tam’si sont originaires du même pays, ils sont dramaturges, romanciers, poètes... iIls sont tous deux considérés et, reconnus comme étant des poètes très engagés, ils sont morts relativement jeunes, 48 ans pour Sony Labou Tansi et 57 ans pour Tchicaya U Tam’Si. Cette ressemblance va jusqu’au niveau de la phonétique des noms.

Pour poursuivre la filmographie du cinéaste, on lui doit également,

Yolande ou les blessures du silence, sorti en 2015, c’est un film documentaire d’une cinquantaine de minutes sur une femme rescapée du génocide Rwandais de 1994.
 Son nom : 
Yolande Mukagasana.


Sobrement filmé,
 ce documentaire
 Possède une âme prête à transpercer 
Le cœur, même le plus endurci.
 Autant dire
 que le spectateur n’en sort jamais indemne.

C’est un film qui a été tourné entre la Belgique et le Rwanda. Une fresque d’une très forte sensibilité et  mêne le spectateur à la lisière de la révolte et de la résilience. Le cinéaste reviendra sur les difficultés et contraintes rencontrées dans ce projet.

« Nous avons été éduqués en bourreaux et victimes, en préparant les uns à devenir les bourreaux, et les autres à accepter leur rôle de victimes, donc
Nous avons perdu nos
Valeurs du vivre ensemble.
Parce que nous avons été divisés en bons et en méchants. (extrait du film)

Il a été rejoint sur ce projet par 
les cinéastes : Angèle Diabang et Ruffin Mboui Rikima et dira comment s’est effectuée cette collaboration-là.

« Je me suis demandée ce que j’ai pu faire au ciel à ce Dieu, ce Dieu que je n’ai pas cessé d’appeler. Je n’ai jamais eu de réponse. » (Extrait du film)

Léandre-Alain Baker est également l’auteur du film documentaire : Les Fiancés d’Imilchil. Avec ce film, 
il livre au spectateur une romance poétique 
à travers les plaines montagneuses marocaines.
 Il y a très peu de dialogue dans ce film tous se passent entre les regards et la voix off.


Le réalisateur livre dans cette interview la complexité ou non de réaliser avec si peu de dialogues.

Pendant plus de cinquante minutes, le spectateur se retrouve au creux de ces montagnes ; encerclé, entre le paysage et ces habitants. Dans cet espace ou le temps

semble s’être arrêté, des hommes et des femmes vivent encore à l’ancienne, les hommes au bar, et les femmes à la besogne…

On ne peut parler du Maroc, sans toucher à un sujet épineux, qui est le racisme.

"Nous sommes une génération de réaction avant d’être une génération de création." (Tierno Monénembo)

En allant poser sa caméra dans une telle contrée et surtout au milieu des femmes, la question était de savoir si le réalisateur a subi comme tous les noirs le racisme pendant son tournage au Maroc ?


« Il existe un racisme institutionnel très présent dans la société marocaine
 Et contrairement à la France,
on n’en parle pas de ce racisme-là.» (Tahar Ben Jelloun)

Ensuite, dans cette interview, le cinéaste nous parlera de son premier long-métrage : Ramata, entièrement tourné au Sénégal. Sorti en 2011.
 Une adaptation du roman
 de l’écrivain Abasse Ndione.

Dans cette vidéo, Léandre-Alain Baker donne gracieusement des leçons de cinéma en expliquant les techniques à adopter lorsque l’on procède à une adaptation et les erreurs à éviter.

Ramata, 
C’est l’histoire d’une femme bourgeoise sénégalaise d’une cinquantaine d’années qui va se méprendre d’un jeune homme d’une vingtaine d’années ; auprès de qui elle va enfin connaître ce que c’est que le désir dans le sens propre du mot ; et dès lors, elle ne le quittera plus. Allant jusqu’à mettre sa vie de couple en danger...

Un casting de rêve sur ce film avec l’un des meilleurs acteurs du continent, Ibrahima Mbaye, la chanteuse & comédienne Viktor Lazlo, le mannequin Katoucha et même le cinéaste Hubert Laba Ndao... la question posée au cinéaste c’était de savoir si cela avait été compliqué de réunir toutes ces personnalités et aussi savoir s’ils ont de suite adhéré au projet.

On ne peut parler de ce film « RAMATA » sans s’attarder un peu sur Katoucha, 
LA figure emblématique de ce film. 
Il faut savoir que le corps de Katoucha,
 que les médias surnommaient 
« La princesse peule » a été repêchée en février 2008 dans la Seine. 
Les causes de son décès sont encore floues.

Le cinéaste Léandre-Alain Baker parle de sa tête d’affiche avec toute franchise et avec beaucoup d’affections puisque, pour le coup, 
Katoucha n’a pas vu le film terminé.  

La musique originale du film est composée par le Maestro : Wasis Diop.

Pour en revenir au cinéaste Léandre-Alain Baker, il s’agirait de souligner qu’il est le cinéaste le plus panafricain que le continent ait connu, car, sa caméra le suit partout :

Au Congo, pour le film documentaire Diogène en France,
 pour le film les oranges de Belleville Au Maroc, 
pour les fiancés d'Imilchil, au Sénégal, pour le film Ramata, 
au Rwanda,
 pour Yolande ou les blessures du silence il fait partie de la même mouvance que le cinéaste Asghar Farhadi, qui est iranien et qui n’hésite pas non plus à embarquer sa caméra, pour aller filmer en Espagne son film « Everybody knows » avec Pénélope Cruz et Javier Bardem. Ou encore, 
en France, 
pour tourner son film « Le passé » avec Bérénice Bejo et Tahar Rahim. Serait-ce cela aujourd’hui être cinéaste, ne pas hésiter à sortir de sa zone de confort et surtout,
se donner les moyens de sa créativité ?

Par ailleurs, dans un tout autre registre, le cinéaste se confiera sur la manière dont l’inspiration arrive et s’installe pour donner naissance à un tel ou tel projet. Tout comme, la place que le cinéma occupait dans sa vie lorsqu’il était enfant ?

Au théâtre,

On lui doit la pièce de théâtre intitulée :

Les jours se traînent... les nuits aussi. Mise en scène en 1999, par Gabriel Garran. Léandre-Alain Baker y raconte sa mésaventure avec cette figure emblématique de la scène française.

« Le français est notre butin de guerre. » (Kateb Yacine)

Dans cette longue interview, Léandre-Alain Baker fera part de 
son rapport à la langue française avec la cette fameuse phrase de Kateb Yacine : « Le français est notre butin de guerre. »

 

En tant que cinéaste de l’entre-deux, Léandre apporte la vision qu’il porte sur la nouvelle génération de cinéastes ?

Cet entretien, c’est aussi l’occasion de parler des pionniers tels que les Poulin Soumanou Vieyra, Ousmane Sembène qui ont ouvert la voie pour que les Africains dans les années 50 & 60 puissent s’emparer eux-aussi de la caméra pour raconter leurs propres histoires.

Qu’en est-il aujourd’hui, en 2022, est-ce qu’un peut parler
 de l’existence d’un cinéma africain ? La question reste encore posée.

 

Ensuite, retrouvez les 4 conseils que le cinéaste Léandre-Alain Baker prodigue à un jeune cinéaste débutant.  

Pour finir, entre autres thèmes, nous avons exploré l’approche que le cinéaste Jean-Jacques Beineix avait avec le cinéma à travers quelques phrases du cinéaste défunt. Laissant ainsi Léandre-Alain Baker nous parler de ce qui le fascine tant dans le cinéma.  



Retrouvez l'intégralité de cette interview dans la vidéo suivante.



 

Quelques vidéos capsules de Léandre-Alain Baker pour ceux qui souhaitent aller plus loin.







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